Dans l’univers des séminaires et conventions internes, certains formats sont devenus des passages obligés : plénières, temps forts, interactions, musiques d’ambiance, replays… Pourtant, derrière ces évidences se cachent des pratiques souvent mécaniques, et des occasions manquées d’engagement. Voici cinq angles morts à revisiter — pour des événements réellement vivants.

Les plénières : le premier point de décrochage

Pensées comme des moments solennels d’ouverture, les plénières restent souvent enfermées dans un modèle descendant : une scène, une voix, un message. Résultat : un public passif, qui décroche dès les premières minutes.

Ce que les collaborateurs attendent vraiment :

  • Une intention claire dès l’introduction
  • Des ruptures de rythme
  • Une résonance avec leur quotidien

Ce qui fonctionne :

  • Une tension narrative construite, plutôt qu’un enchaînement de slides
  • Une parole incarnée, non lue
  • Un espace d’écoute, même symbolique 

Une plénière réussie ne se contente pas d’ouvrir un événement. Elle embarque.

Exemple inspirant : la keynote de Satya Nadella à Microsoft Ignite 2023, pour son équilibre entre clarté, rythme et orientation vers les usages. Voir la vidéo

 

Les “temps forts” : entre mythe et réalité

Tout programme événementiel les mentionne, mais combien sont réellement vécus comme tels ? Trop souvent, un « temps fort » est réduit à une animation sonore, un enchaînement de logos ou une vidéo spectaculaire.

Ce qui définit un vrai temps fort :

  • Une montée en tension identifiable
  • Une forme rare ou inattendue
  • Une trace laissée dans les conversations

Un temps fort marque un avant et un après. Il se rejoue dans les esprits.

Exemple inspirant : la scénarisation d’un challenge interne chez L’Oréal avec « Brandstorm World Final 2022 ».  Voir la vidéo

 

L’interaction : un mot galvaudé

Le QR code scanné. La question prise dans la salle. La main levée. Des gestes bien rodés qui donnent l’illusion d’interactivité. Mais la vraie interaction transforme l’événement en expérience.

Trois critères pour une interaction réelle :

  • Elle modifie le déroulé de la séquence
  • Elle est écoutée sincèrement
  • Elle suscite une implication narrative

Avant d’ajouter un outil participatif, posons-nous la question du rôle qu’il donne aux participants et de la trace qu’il laisse.

Outil concret : SpeakUp Live, plateforme d’interaction en temps réel pensée pour faire réagir — et évoluer — un contenu. Découvrir l’outil

 

La musique : le grand oublié du design d’événement

Souvent briefée à la dernière minute, la musique est pourtant l’un des plus puissants leviers d’un événement réussi. Elle structure le rythme, nourrit l’émotion et ancre la narration.

Un bon design sonore repose sur une intention :

  • Quel climat émotionnel voulons-nous créer ?
  • Quelle énergie à quel moment ?
  • Quelles transitions entre les séquences ?

Il ne s’agit pas d’une playlist d’ambiance, mais d’un storytelling sonore à part entière.

Exemple fort : l’ouverture de TEDxSydney 2018, avec une montée en tension musicale et une narration immersive. Voir la séquence

 

Le replay : plus qu’un simple enregistrement

Trop souvent, on filme, on monte, on archive. Mais revoir un événement ne signifie pas en revivre l’impact. Un replay efficace est une recomposition, adaptée au public de l’ »après ».

Clés d’un bon replay :

  • Un rythme repensé
  • Une narration autonome
  • Une durée adaptée au visionnage à froid

Un replay n’est pas un souvenir flou. C’est une opportunité de réactivation.

Exemple inspirant : Adobe MAX, qui retravaille ses contenus pour offrir des formats courts, scénarisés et exclusifs. Voir l’expérience replay

 

Conclusion 

Un événement ne se résume pas à son habillage technique. C’est dans les choix de forme, les ruptures de ton, les tensions narratives et les intentions sonores que se cache sa vraie force de mobilisation. Oser questionner les formats traditionnels, c’est déjà préparer un événement qui engage vraiment.